Art Exhibition

Sustainability Week Geneva

Acknowledging art as a unique, powerful tool for sparking discussion and catalyzing solutions, the Sustainability Week Geneva 2021 presented its first art exhibition on the theme of Arts and Sustainability, providing a platform for eco-activist artists to showcase their works that depict environmental challenges, solutions, and perspectives.

Symbolically, the exhibition took place in the Salon Davis in the library of the Graduate Institute of Geneva (IHEID), where knowledge meets societal challenges. The artworks presented at this occasion speak across language barriers, provokes reactions and reflection, and translates complicated subject matters into a digestible form.
Bleeding / Saignée
70 cm
Chinese ink and acrylic ink on canvas
/ Encre de Chine et encre acrylique sur toile
Water is the root of all life and the bloodstreams of the planet. Bleeding symbolises the planet with open wounds resulted from the chronic depletion and exploitation of water, the life-giving element. The painting is one from the artist’s collection on Water, a meditation series contained in circular canvases that liberate the spiral, chaotic nature of water. In this painting created at the Leman lakefront in Geneva, the artist uses the water from the lake, which reciprocates her emotions that were taken away by the story of the river: leaving the glaciers to encounter modern civilisations on its way to meet the ocean. 

Water is perpetually regenerated through the water cycle, the constant movement of water on, above, and below the surface of the Earth. What we called the water crisis is the result of the depletion and interruption of the water cycle. For example, the dispersal of domestic and industrial waste, largely from agricultural, pharmaceutical, and textile industries, and heavy metals from mining operations clot and pollute the drinking water, contaminate the soil, and threaten lives dependant on it. Over-pumping of aquifers for mining and fossil fuel production, has left the natural reservoir depleted, unable to return to its regenerative process. Moreover, under future conditions of climate change, the droughts and floods worsen, the glaciers which refill the rivers year after year are diminishing, the phytoplankton, the base of the aquatic food web, have been attacked by the acidification of oceans. Finally, commodification and privatisation schemes of water limit the free flow of water and its true nature to flourishing all lives. Without realising and treating the root problems of the crisis and healing the wounded water system, any action taken in the name of sustainability is merely an expensive delusion.

L'eau est la racine de toute vie et le système sanguin de la planète. Saignée symbolise la planète avec des blessures ouvertes, résultant de l'épuisement et de l'exploitation chroniques de l'eau, l'élément qui donne la vie. Cette peinture fait partie de la série de l'artiste sur l'eau, un ensemble de méditations contenues dans des toiles circulaires qui évoquent la nature spirale et chaotique de l'eau. Pour cette œuvre créée au bord du lac Léman à Genève, l'artiste utilise l'eau du lac, qui lui renvoie ses émotions, emportées par l'histoire de ce fleuve qui a quitté les glaciers pour rencontrer les civilisations modernes sur son chemin vers l'océan. 

L'eau est perpétuellement régénérée par son cycle, le mouvement constant de l'eau sur, au-dessus et au-dessous de la surface de la Terre. Ce que nous avons appelé la crise de l'eau est le résultat de l'épuisement et de l'interruption du cycle de l'eau. Par exemple, la dispersion des déchets domestiques et industriels, provenant en grande partie des industries agricoles, pharmaceutiques et textiles, et les métaux lourds issus des exploitations minières se condensent et polluent l'eau potable, contaminent les sols et menacent les vies qui en dépendent. La surexploitation des aquifères pour l'exploitation minière et la production de combustibles fossiles, a laissé le réservoir naturel épuisé, incapable de reprendre son processus de régénération. De plus, dans les conditions futures du changement climatique, les sécheresses et les inondations s'aggravent, les glaciers qui remplissent les rivières année après année diminuent, le phytoplancton, base de la chaîne alimentaire aquatique, est attaqué par l'acidification des océans. Enfin, les schémas de marchandisation et de privatisation de l'eau limitent la libre circulation de l'eau et sa véritable nature à épanouir toutes les vies. Si l'on ne prend pas conscience des problèmes à l'origine de la crise, si l'on ne traite pas ces problèmes à la racine et si l'on ne guérit pas le système de l'eau blessé, toute action entreprise au nom de la durabilité n'est qu'une illusion coûteuse.

Healing  / La guérison 
40 x 50 cm
Chinese ink on canvas / encre de Chine sur toile
Healing is one of the twin paintings from Charlotte Qin’s collection on Dragon. The Dragon Series is a modern interpretation of the Chinese dragon, which combines the bodily features of a fish, a turtle, and a snake and is an embodiment of the living force that moves bodies of water between heaven and the earth. Healing was created during the first lock-down of the pandemic in May 2020 and it carries the emotions of grief and despair, resembling the figuration of a lifeless body of water.

The artist draws a connection between the wounded water system on earth, which remains to be healed, and the darkness of ourselves that we have to face in solitary confinement. We are 99 percent water molecules. Or, in other words, 70% of the volume of our body is water. We are all bodies of water, thus what we do to our water, we do to ourselves. ‘The solution for the Sage who would transform the world lies in the water.’ said Guanzhong (720–645 BC), a Chinese philosopher and politician in the Spring and Autumn period, ‘Therefore when water is uncontaminated, men’s hearts are upright. When water is pure, the people’s hearts are at ease'.
La guérison est l'une des peintures jumelles de la collection de Charlotte Qin sur le dragon. La série Dragon est une interprétation moderne du dragon chinois, qui combine les caractéristiques corporelles d'un poisson, d'une tortue et d'un serpent et qui est une incarnation de la force vivante qui déplace les masses d'eau entre le ciel et la terre. La guérison a été créée pendant le premier confinement en mai 2020, et porte les émotions du chagrin et du désespoir, ressemblant à la figuration d'un corps d'eau sans vie.

L'artiste établit un lien entre le système hydrique blessé de la Terre, qui reste à guérir, et notre obscurité intérieure que nous devons affronter en isolement. Nous sommes constitués à 99% de molécules d’eau. Ou, en d'autres termes, l'eau représente 70 % du volume de notre corps. Nous sommes tous des corps d'eau, donc ce que nous faisons à notre eau, nous le faisons à nous-mêmes. « La solution pour le sage qui veut transformer le monde se trouve dans l'eau », disait Guanzhong (720-645 av. J.-C.), philosophe politique chinois de la période des Printemps et Automnes : « C'est pourquoi, lorsque l'eau n'est pas contaminée, le cœur des hommes est droit. Lorsque l'eau est pure, le cœur des gens est à l’aise ».
Dreaming   / Le rêve
40 x 50 cm
Chinese ink on canvas / encre de Chine sur toile
Dreaming is the second of the twin paintings from Charlotte Qin’s collection on Dragon. The Dragon Series is a modern interpretation of the Chinese dragon, which combines the bodily features of a fish, a turtle, and a snake and is an embodiment of the living force that moves bodies of water between heaven and the earth. Dreaming was created during the first lock-down of the pandemicin May 2020 which in contrast to Healing, carries the emotions of love and hope. It resembles the renewal and rebirth of the aquatic ecosystem.

Everything we think and feel is composed of perceptions. Our life as an individual and collective are moulded around beliefs that are constructed by our perceptions, called a paradigm. As a society, we have become accustomed to  apocalyptic futures; we are always preparing to go to heaven or Mars, leaving behind the mess of our current life. To create a new world, we must first create a new dream. This new dream will give birth to a new cultural perception of the human-nature relationship, where all life of the ecosystem is viewed as kin and one cannot live and flourish without another. Only from such a new dream, we can manifest a sustainable future.
Le rêve est la deuxième des peintures jumelles de la collection de Charlotte sur le dragon. La série Dragon est une interprétation moderne du dragon chinois, qui combine les caractéristiques corporelles d'un poisson, d'une tortue et d'un serpent et est une incarnation de la force vivante qui déplace les masses d'eau entre le ciel et la terre. Le rêve a été créée pendant le premier confinement en mai 2020, et contrairement à la guérison, véhicule des émotions d'amour et d'espoir, ressemblant au renouvellement et à la renaissance de l'écosystème aquatique.

Tout ce que nous pensons et ressentons est composé de perceptions. Notre vie en tant qu'individu et collectivité est modelée autour de croyances construites par nos perceptions, appelées paradigme. En tant que société, nous nous sommes habitués aux futurs apocalyptiques ; nous nous préparons toujours à aller au paradis ou sur Mars, laissant derrière nous le désordre de la vie actuelle. Pour créer un nouveau monde, nous devons d'abord créer un nouveau rêve. Ce nouveau rêve donnera naissance à une nouvelle perception culturelle de la relation entre l'homme et la nature, où toutes les formes de vie de l'écosystème sont considérées comme apparentées, l'une ne pouvant vivre et s'épanouir sans l'autre. Ce n'est qu'à partir d'un tel nouveau rêve que nous pourrons manifester un avenir durable.
aknowledgement

Frames: Carine Schlewitz
Photography: Romain Malandre
Editing: Agathe Chevalier
Organisers: Uni Art & IHEID Environmental Committe